Comment Glenn Martens fait-il rayonner la marque Y/Project ?

dans
Crédit : Arnaud Lajeunie

Récompensé du prestigieux Andam Fashion Award 2020 après avoir été finaliste et lauréat en 2017, Glenn Martens, le directeur artistique de la marque française Y/Project, continue sa prodigieuse ascension en donnant vie à ses collections aux volumes versatiles et chambardés et à l’avenir durable. Explications.

Quel plus grand défi que de donner un nouvel élan à un label à l’identité marquée tout droit sorti de l’imagination d’un récent défunt ? Lancée en 2008 par Feu Yohan Serfaty et défilant depuis 2010 en tant que marque menswear, Y/Project prend un nouveau tournant lorsque le belge Glenn Martens, l’assistant de Serfaty, est nommé à la direction artistique en 2013. Sur ses épaules, une maison en deuil. Malgré cette rude épreuve, le diplômé sorti majeur de sa promotion à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers amorce une transition décisive dans l’histoire d’Y/Project.

Passé par les ateliers de Jean-Paul Gaultier pour ensuite collaborer avec Weekday ou encore Honest By Bruno Pieters, l’homme aux cheveux blonds né à Bruges a encore beaucoup à construire pour s’attirer les louanges de la fashion sphère. Glenn Martens laisse derrière lui le travail de sa marque éponyme et s’éloigne doucement, avec l’appui de Gilles Elalouf, propriétaire de la marque, de l’univers sombre et mélancolique correspondant à la signature de Yohan Serfaty. Il inclue alors les premières collections femmes mais instaure surtout une philosophie non genrée rafraîchissante. Alors que deux collections distinctes défilent, hommes et femmes, une grande partie du vestiaire (environ 40%) se retrouve chez l’homme comme la femme.

Y/project Fall Winter 17/18

Détenant les clés d’une esthétique classique de par son éducation catholique, il mêle sa fascination pour l’architecture flamande à son affection des cultures urbaines et underground. Le résultat devient extrêmement judicieux dès lors que Glenn Martens conçoit ses pièces dans un esprit d’inclusivité et de diversité. « J’ai offert un manteau Y/Project à ma grand-mère pour Noël. Elle l’adore et aime le porter. Un de mes amis a un manteau semblable. Quand les vêtements parviennent à se détacher du genre et de l’âge et à s’adapter à ceux qui les portent, alors on peut dire que la mode est pertinente. » déclare t-il à nos confrères de SSense. Et aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le designer réussi son pari haut la main. Sa marque est aussi bien adoptée par le rappeur Offset, membre des Migos, que par la diva québécoise de 52 ans, la bien nommée Celine Dion.

Au sein des collections Y/Project, jeux de superposition, opulence et référence historiques s’allient en permanence à une profonde réflexion sur les techniques de construction et de couture. Glenn Martens inclut par exemple une structure métallique au vêtement, des passepoils pour un effet 3D, des zips ou des boutons qui serviront à moduler la silhouette et à l’adapter à chaque personnalité. L’une de ses dernières collections évènement a été présentée en juillet dernier. « Evergreen » se compose de seize classiques de la maison, de la SS 17 jusqu’à la FW 20, repensées à l’aide de matières uniquement bio et recyclés.

Incitant à moins et mieux consommer, cette présentation digitale montrait les multiples possibilités et rôles que peuvent offrir ces pièces. Avec cette démarche, la marque Y/Project semble écrire un nouveau chapitre dont les grandes lignes resteront à l’image du créateur : honnête, éthique, créative et éclectique. « Nous avons le privilège de travailler dans l’industrie du luxe. Nous bénéficions du luxe d’avoir du temps pour penser, un luxe qui nous oblige. Y/Project veut prendre part au changement et construire un meilleur futur. »

Les jumelles Marie-Aldine et Anne-Sophie Girard accouchent d’une nouvelle conn*asse

HTTPS__SNEAKERSPIRIT.COM_COURIR_EDITO_RREEBOK_CLASSIC_LEATHER_LEGACY

Reebok et Courir s’unissent autour d’une nouvelle campagne Classic Leather Legacy