Transformer un filet de pêche abandonné en un bikini. Nettoyer l’océan et recycler les déchets en vêtements, c’est le pari réussi par l’entreprise Hopaal.
Du filet au bikini
Cet été, que diriez-vous de porter un bikini en filet de pêche ? Bizarre mais pas tant que ça. L’entreprise Hopaal a fait le pari de nettoyer l’océan des innombrables déchets plastiques puis de les récupérer pour leur donner une seconde vie. Pari osé mais réussi. Basée à Biarritz, cette jeune entreprise a créé une collection de vêtements neufs confectionnés à partir de chutes de vêtements et de déchets en plastique. T-shirts, bonnets, vestes ou encore maillots de bain, si l’offre des produits proposés n’est pas démesurée, l’essentiel est bien de préserver l’environnement grâce à cette mode éthique.
Processus local
« Tous les plastiques ne sont pas recyclables de la même manière » assure Clément Maulavé, co-fondateur d’Hopaal. Alors comment ça marche concrètement ? Plusieurs étapes sont nécessaires. La première, collecter le plastique en mer. Vient ensuite le tri et le nettoyage de la collecte. Dans un troisième temps, le plastique est transformé en granulés puis en fil. Et enfin, le fil est tissé pour la confection de maillots de bain, notamment. Tout au long du processus, de nombreuses personnes sont amenées à intervenir. Les partenariats montés avec des entreprises engagées (pour la collecte de déchets) permettent la viabilité de cette démarche environnementale, sociale et locale.
Economie circulaire
Pour les bikinis, la société française travaille étroitement avec Econyl, une entreprise italienne engagée dans l’économie circulaire. Dans le cadre des bikinis, par exemple, le filet de pêche abandonné, qui est un déchet, est collecté dans le nord de l’Italie et devient une ressource. En terme d’impact sur le réchauffement climatique, ces maillots deux pièces issus du recyclage plastique permettent de réduire de 80% les émissions de CO2.