PFW : les marques responsables et body positive

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Tandis que la Paris Fashion Week se déroule actuellement au cœur de la capitale et que quelques défilés en physique ont créé l’événement, comme Dior ou Balmain, d’autres maisons misent sur des concepts loin de passer inaperçus. La créatrice Ester Manas propose un vestiaire en taille unique et Victoria/Tomas offre une mode responsable et réversible… Explications.

Ester Manas dit stop aux discriminations

Sa présentation digitale aura lieu le 3 octobre prochain et son arrivée au calendrier de la fashion week parisienne marque déjà les esprits tant son approche de la mode bouscule les codes mis en place. Ester Manas, créatrice toulousaine de 27 ans, prône la diversité, l’inclusivité et rejette ainsi toutes discriminations contre la femme. Pour se faire, elle propose des pièces en taille unique, pouvant habiller toutes les femmes, du 34 au 50. Pour que la magie opère, les pièces sont construites au moyen de différents jeux de boutons, de rubans ou cordons coulissables mais aussi de fronces permettant d’ajuster le vêtement en fonction de sa morphologie. Au cours de ses études d’arts dans une école Bruxelloise, Ester Manas rencontre Balthazar Delepierre avec qui elle ouvre son atelier, dessine et confectionne depuis 2017. Si le duo a remporté le design award d’H&M, un prix Galerie Lafayette et a été sélectionné pour le prestigieux prix LVMH 2020, c’est aussi car la marque Ester Manas a tout juste : body positive, soucieuse de l’environnement, produite localement à l’aide de tissus non utilisés par les grandes maisons de couture mais également socialement impliquée. Nombreuses des couturières sont des femmes en réinsertion professionnelle.

Victoria Tomas dit stop à la surconsommation

Victoria Feldman et Tomas Berzins font connaissance en 2008 dans leur école de mode Parisienne. Ils forment aujourd’hui le duo derrière leur marque éponyme Victoria/Tomas créée en 2012 et qui défile à la fashion week depuis 2017. Label prometteur depuis ses premiers pas, Victoria Feldman narrait sa marque comme une mode jeune et fraîche pour des gens heureux. « Chaque pièce part du vestiaire basique masculin pour s’adapter à la femme et arriver à la féminité. » expliquait-elle à l’occasion du premier défilé. Cette saison, les deux designers ont présenté face à un public une collection réversible audacieuse dans le but d’inciter les clients à changer leur manière de consommer. Pari réussi. Chaque vêtement raconte deux histoires par le biais de deux mannequins. Tandis qu’une version des pièces sera plus workwear et casual, la seconde sera quant à elle ornée de détails féminins et élégants comme des broderies ou des drappés. Une manière d’offrir multiples possibilités selon l’occasion ou l’envie de chacun(e) mais aussi de consommer de façon plus responsable. Par ailleurs, la marque affirme un peu plus ses convictions green en passant de quatre à deux collections par an et en produisant 100% made in France.

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