A 33 ans seulement, le créateur de la jeune maison Casablanca s’impose comme l’une des valeurs montantes de la planète fashion.
Sacrée par le film éponyme culte de Hitchcock, la plus vaste des villes marocaines a droit depuis peu à un nouvel hommage inspiré : celui de Charaf Tajer, jeune créateur autodidacte qui suscite l’intérêt des aficionados de mode masculine. Précoce, ce passionné de mode n’a pourtant rien d’un débutant : dès 2008, il met un pied dans le grand bain du streetwear en participant à la folle aventure Pigalle avec ses amis de lycée, pilotée depuis par Stéphane Ashpool.
Touche à tout et ultra connecté, Charaf Tajer se fait ensuite un nom dans l »univers nightlife en prenant en charge la direction artistique du Pompon, bar-club branché de l’Est parisien où se croisaient tous les talents émergents des sphères artistiques et créatives du moment. Une belle aventure qui durera sept années, et qui permettra à Charaf Tajer de revenir à ses premières amours. Il crée Casablanca en 2018, un clin d’oeil sentimental à la ville portuaire marocaine du même nom où ses parents se sont autrefois rencontrés. Le pitch ? Un vestiaire masculin décontracté et casual, corsé d’une pointe de bling tapageur.
Ses pièces maîtresses ? Outre ses survêtements pastel en éponge, sans nul doute ses chemises en soie hautes en couleurs que s’arrache la crème des rappeurs US: repérées sur Travis Scott, sur feu le regretté Nipsey Hussle ou sur la star du raggaeton J Balvin, elles s’imposent comme de nouveaux must-haves tous terrains.
À l’occasion de son défilé Automne-Hiver en janvier à Paris, il dévoilait une collaboration inédite avec New Balance. La marque américaine avait ainsi laissé libre court à l’imagination du designer Charaf Tajer, pour livrer la collection Casablanca x New Balance « Idéaliste ».
Cerise sur le gâteau de ce début d’année, sa nomination en tant que finaliste du prestigieux prix LVMH 2020 vient couronner son ascension grandissante. Parmi les membres du jury d’exception composé entre autres de Rihanna ou de Stella McCartney, Charaf Tajer a eu le plaisir de retrouver Virgil Abloh… dont on raconte qu’il fit ses débuts de DJ au Pompon.